jeudi 12 juin 2008

N’attendez pas trop longtemps – Agnès Marietta


Quatre personnages vont se croiser autour d’une maison perdue dans le Vexin*. Un propriétaire souhaitant la vendre à qui il aura choisi. Un agent immobilier tombant amoureux à la première visite. Deux potentielles acheteuses. Une mère de famille en quête de poésie. Une auteure à succès un peu rebelle, beaucoup contradictrice.
Chacun est perdu dans sa vie. Chacun cherche quelque chose. Eux-mêmes avant tout. Ils vont mutuellement se rencontrer grâce les uns aux autres. Grâce à une maison.



3 raisons d’aimer
  • La facilité de lecture. 200 pages rapidement avalées. Une écriture très abordable. Au ton léger et positif. Un livre aussi vite lu que digéré.
  • Le positionnement narratif. J’aime bien les ‘chorales’. En film, en livre. Ici on découvre l’histoire successivement du point de vue des 4 personnages. 4 personnes banales ou presque. En tous cas aucunement héroïques. Il ne leur arrive que ce qui peut arriver à monsieur et madame tout le monde.
  • L’opportunité d’identification. Grâce à des personnages qui pourraient être vous ou moi. Aux états d’âmes bien communs. La remise en question de leurs choix. Choix professionnels. Choix amoureux. Choix d’éducations… Leurs questionnements déclenchent des transformations en profondeur de leur vie. Des introspections pouvant appeler celle du lecteur par analogie.

3 raisons de bouder
  • L’éphémère. J’ai refermé ce livre en sachant que j’oublierai cette lecture très rapidement. Elle ne me marquera pas. Elle ne m’a pas touchée, seulement effleurée.
  • L’histoire pépère. Si vous aimez être transporté. Si vous aimez lire des récits d’aventures. Si vous recherchez du grandiose. Ce livre n’est pas pour vous. Il se place plus dans le style anecdote de vie ordinaire.
  • La maison au centre de tout. Il faut être attaché aux lieux pour apprécier cette lecture. Personnellement, cela me parle d’autant plus depuis que je suis tombée amoureuse de mon appart. Mais pour qui ne saisit pas la valeur sentimentale que peut avoir une maison, cette histoire risque de sembler parfois creuse.


En bref ? Une lecture tranquille sans grande implication émotionnelle du lecteur, oubliable mais faisant passer agréablement le temps.

Un extrait ?
« Si tu n’es pas capable de comprendre ce que t’as là sous les yeux, n’essaye pas de voir plus loin que le bout de ton nez. »

Première phrase ? « Chaumière typique du Vexin, parfait état. R.d.C : cuisine, salon, bureau. Etage : deux chambres, sdb. Agrandissement poss. Jardin bucolique. Vue imprenable, charme. N’attendez pas trop longtemps. »

Dernier mot ? Souvenir

* De toute ma lecture, je n’ai pas pris le temps d’aller rechercher où se situait le Vexin. Sans handicap pour suivre l’histoire. Mais pour info : le Vexin s’étent de Cergy-Pontoise à Rouen, sur une soixantaine de kilomètres le long de la rive droite de la Saine (merci Wikipedia)

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