dimanche 15 juin 2008

Sagan



Le cinéma français s’est toqué des biopic si nombreux à Hollywood. Après La Môme, voici Sagan. Le film commence à la ‘naissance’ de l’auteur, quand elle présente son premier roman à son futur éditeur. On traverse ensuite toute sa vie. Sa relation à l’écriture. Ses amitiés. Ses amours. Ses divorces. Son enfant. Ses dettes. Ses soucis de drogue. Sa déchéance. Jusqu’à sa mort.
Ce film a été tourné pour être initialement un téléfilm, avant qu’EuropaCorp n’en fasse l’acquisition pour une sortie cinéma.

3 raisons d’aimer
  • L’histoire vraie. Peu importe l’histoire. A moi, si on dit que c’est une histoire vraie, elle a gagné 100 points dans mon capital sympathie.
  • Le jeu de Sylvie Testud. Elle présente une indéniable performance d’interprétation. Voire de mimétisme. On ne voit plus l’actrice mais une autre qui se trouve être Françoise Sagan. Tant qu’on en est à parler des acteurs, j’ai également apprécié Pierre Palmade en Jacques Chazot. Ainsi que les autres amis de l’écrivain, justes et attachants : Jeanne Balibar et Lionel Abelanski.
  • La curiosité suscitée. Je ne connaissais pas Françoise Sagan autrement que vaguement. Et pas du tout ses écrits. Après la séance, j’ai juste envie de la lire Bonjour tristesse en premier. Commençant en me précipitant sur Internet et Wikipedia à peine rentrée chez moi.


3 raisons de bouder

  • Arielle Dombasle. J’y peux rien, cette actrice m’insupporte. C’est épidermique. Je n’arrive pas à la voir. Et dans le rôle d’Astrid (amie de cœur et de lit des dernières années de Sagan, Ingrid Méchoulam, de son nom réel), je ne la trouve pas plus convaincante qu’ailleurs.
  • Les raccourcis. Bien entendu qu’un film de près de 2 heures ne peut pas raconter toute une vie dans les moindres détails. Surtout une vie aussi intense que celle de Sagan. Comme je l’ai écrit, je ne connaissais pas bien mon sujet.
    Parfois je me suis un peu égarée dans les personnages et leurs rapports les uns aux autres. Des personnages aux caractères et vies très réduits.
    On se perd parfois aussi dans le temps. Le récit est linéaire. Mais sautant de longues années sans prévenir.
  • Le détachement. On vit dans la vie de Sagan et en même temps, j’ai eu un sentiment de distance. De l’observer de loin. Il manque un petit quelque chose qui touche au coeur. C’est peut-être dû à la réalisation classique. A la volonté téléfilmesque première de présenter Sagan et non de prendre parti.


En bref ? Un intéressant film comme introduction à une écrivain que je méconnaissais. Un film qui me donne envie de la découvrir. Négligeant l’émotion mais porté par de bons acteurs.

Un extrait ? « Je ne tire pas de bilan, je n’ai jamais su compter. J’écris des livres, c’est beaucoup moins contraignant. »

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