
CANNES, 6 mai (Reuters) - Un réverbère fonctionnant grâce à l'énergie solaire et éolienne a été présenté récemment à une cinquantaine d'élus d'Alpes-Maritimes et pourrait être prochainement commercialisé.
Au terme d'une recherche de quatre ans, la société Expension et Développement vient de présenter à Cannes le Windela, premier réverbère autonome fonctionnant par aérogénérateur et panneau photovoltaïque.
Une éolienne et un panneau solaire, le vent et le soleil, c'est l'idée de cette société pour faire fonctionner ce réverbère de façon complètement autonome. L'énergie ainsi produite est emmagasinée dans deux batteries donnant à l'appareil une autonomie de cinq jours.
Une fois posé, le Windela (encore au stade de prototype mais dont la production en série devrait démarrer cet été) ne nécessite aucune alimentation électrique, aucun raccordement, pas de câblage, pas de tranchée, et sa maintenance est extrêmement réduite.
"Sachant qu'un mètre de câble coûte environ 150 euros et qu'il faut parfois 30 mètres pour relier deux réverbères, vous imaginez l'économie" a expliqué le concepteur de Windela, Nazilh El Yazigi, à des élus de la région.
Ce type de réverbère est associé à une vasque éclairante ultra-performante de 42 LEDs d'une efficacité de 57 lumens.
"Elle est trois fois moins gourmande en électricité et d'une durée de vie dix fois supérieure à celle d'une ampoule traditionnelle", affirme le concepteur.
Seul bémol: le prix de l'appareil, 4.600 euros pièce, encore un peu cher pour certains maires de petites communes, même si au bout du compte ils devraient s'y retrouver.
L'éclairage public représente aujourd'hui 38% de la facture globale d'électricité de chaque commune de France et 12% de la consommation en électricité de la planète.
Il reste à voir si ce réverbère fonctionne efficacement en conditions réelles. Et sur le long terme.
A voir si le système peut fonctionner dans tous les environnements. Totalement urbain autant que campagne ? (Là où l’ombre est plus présente que le soleil et le vent pas toujours des plus forts). Nord de la France comme au sud ? (Là où il est de notoriété publique que l’ensoleillement ne dépasse pas les 10 jours par an)
A voir, encore plus, si les collectivités seront prêtes à investir dans de telles installations.
Ce type d’initiatives ne sauve pas encore le monde de sa perte. Mais mises bout à bout, elles permettront, peut-être, de le rendre un peu moins pire.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire