Un miracle en équilibre – Lucia Etxebarria

Ce roman est mon premier de cette auteur espagnole.

Eva vient de donner naissance à sa fille, Amanda. Elle lui écrit une très longue lettre. Lui racontant son histoire. Sa famille. Son parcours d’auteur. Ses relations avec les hommes. Sa rencontre de son père. Et forcément, son quotidien de jeune maman.
De petites anecdotes. Comme ses grandes vérités. Sa vision de la vie.
Eva se livre et explique à sa toute petite fille. Surtout sa tête et son cœur de femme.

3 raisons d’aimer

• Le discours désacralisé sur la maternité. Une mère qui a peur de se tromper. De reproduire certaines erreurs. Une mère qui ne se résume pas qu’à ce rôle. Aussi, une mère qui raconte ses blessures au lieu de les dissimuler.
• La réflexion d’une femme sur sa vie. Qui apprendra forcément quelque chose à toute femme qui la lit. Je pense que chacun est susceptible d’y retrouver de ses réflexions.
• L’écriture. Passant des phrases longues aux ciselées. Un style qui m’a, dans son ensemble, tapé dans l’œil. Des mots et formules chantant dans ma tête à la lecture.

3 raisons de bouder

• Si vous n’aimez pas les récits non linéaires. Ce récit est celui d’un journal tenu au jour le jour. Au fur et à mesure des réflexions de cette femme. Aussi décousu que peuvent l’être les pensées d’un cerveau féminin.
• Si vous aimez l’action plus que les histoires introspectives.
• J’irai presque jusqu’à dire : Si vous êtes un homme. Je suis vraiment très sceptique quant à l’intérêt qu’un homme pourrait avoir pour ce roman. Je serais très curieuse d’avoir l’avis masculin d’un aventureux.

En bref ? Un roman bourré de tendresse et de poésie, mais surtout de vie et d’un cœur féminin.

Un extrait ? Et même trois pour le prix d’un :
"Chacun est plutôt un kaléidoscope, aux formes et aux couleurs changeantes selon la personne qui le regarde et selon l’angle".
"La taille des seins est inversement proportionnelle au quotient intellectuel des hommes qu’on attire grâce à eux".
"La vie elle-même est un miracle. Un miracle en équilibre".

Le dernier mot ? "Corps".